But de l'IARU
Le but de l'IARU peut être résumé comme suit : veiller à ce que les radioamateurs disposent de bandes de fréquences sur lesquelles ils sont autorisés à émettre : celles-ci sont décidées lors des réunions régulières de l'UIT (CMR ou Conférence mondiale des radiocommunications).
Veiller à ce que les radioamateurs soient soumis à des réglementations qui rendent possible la pratique de leur hobby. En Europe notamment, les réglementations deviennent de plus en plus supranationales, ce qui signifie que la représentation des radioamateurs dans les comités qui préparent ces réglementations et au Parlement européen est très importante.
Faire des recommandations opérationnelles pour les radioamateurs au niveau international (par exemple plan de bande, procédures d'exploitation, etc...).
A l'image de l'UIT, l'IARU est organisée en trois régions.
- La Région 1 comprend l'Europe, l'Afrique, le Moyen-Orient et les pays de l'ex-URSS.
- La Région 2 comprend l'Amérique du Nord et du Sud.
- La Région 3 comprend la Chine, l'Inde, l'Extrême-Orient, l'Australie et les îles du Pacifique.
L'IARU reconnaît une seule association par Etat membre. Pour la Belgique, il s'agit de l'UBA, non seulement parce qu'elle a été cofondatrice de l'IARU, mais aussi parce qu'elle est la plus grande association de Belgique.
Chaque association de radioamateurs reconnue dispose d'une voix pour le vote en session plénière. C'est-à-dire que le vote de la Belgique avec plus de 5.000 radioamateurs, représentée par l'UBA, pèse autant que celui de l'Allemagne avec plus de 75.000 radioamateurs (représentée par la DARC) et aussi autant que celui du Luxembourg avec à peine 500 radioamateurs licenciés, représenté par la RL.
La Région 1 de l'IARU est dirigée par un "comité exécutif" (CE) qui assure la gestion quotidienne (comme l'organe d'administration de l'UBA). Il est composé de huit membres dirigés par un président, avec un vice-président, un secrétaire, un trésorier, etc....
Il existe également un certain nombre de comités, chacun traitant de certains sujets, notamment :
C2 : la commission chargée des questions financières.
C3 : la commission "affaires générales". La commission C3 traite d'autres problèmes, notamment ceux liés à la gestion des fréquences. Le comité C3 est composé de nombreux groupes de travail, dont :
- Le CLG (Common License Group) qui s'occupe de l'uniformité des licences. La licence CEPT et l'examen HAREC sont deux réalisations majeures de ce groupe de travail.
- Groupe de travail sur la radiogoniométrie des radioamateurs (ARDF).
- Le groupe de travail IARUMS (International Amateur Radio Union Monitoring Service) qui surveille nos bandes et prend des mesures contre les éventuels intrus. Des dizaines de plaintes sont enregistrées et, en général, les intrus sont tenus de cesser d'émettre.
- Le groupe de travail sur la télégraphie à grande vitesse (HST). Ce groupe de travail est le fer de lance des protagonistes de la CW et met en avant les réalisations des meilleurs télégraphistes.
- EUROCOM : ce groupe de travail a pour objectif de défendre le service de radioamateurisme auprès des instances européennes (Commission européenne, Parlement européen).
- Le groupe de travail STARS (Support The Amateur Radio Service) qui vise à aider les pays en développement à mettre en place un service de radioamateurs.
- Le groupe de travail sur les relations extérieures (ER) qui représente l'IARU dans des organisations telles que l'UIT, la CEPT, l'ERO, etc. L'ER est chargé de détecter en temps utile toute menace qui pourrait surgir dans ces organisations contre le service radioamateur et d'y répondre de manière appropriée.
C4: la commission HF.
C5: la commission VHF.
C7: la commission EMC.
Les trois derniers sont des comités techniques. Les comités C4 et C5, entre autres, gèrent l'utilisation des spectres de fréquences attribués au Service Radioamateur. La planification des bandes y est définie ainsi que les procédures à utiliser. Le comité C7, à savoir le comité EMC (ElectroMagnetic Compatibility), qui s'occupe des problèmes concernant les spécifications des appareils qui reçoivent ou transmettent des signaux HF et l'effet sur les autres appareils ainsi que l'effet secondaire par exemple sur le corps humain.
Plan des bandes de IARU
Les fréquences radio sont attribuées aux différents services du monde entier par l'UIT (qui fait partie de l'ONU). La manière exacte dont ces bandes doivent être utilisées est laissée à l'appréciation des différents pays. Dans certains pays, les bandes radioamateurs sont divisées en segments réservés à certains modes de transmission (par exemple, aux États-Unis). D'autres pays les laissent libres (par exemple, la Belgique). Pour éviter le chaos international, l'IARU a mis au point un PLAN DE BANDES qui a été accepté et appliqué comme un gentlemen's agreement par tous les radioamateurs.
Réunions de travail
Plus de 30 représentants participent régulièrement aux réunions de travail. A chaque réunion, des dizaines de propositions émanant des associations membres sont analysées. Certaines d'entre elles sont retenues et une discussion intéressante est généralement menée sur ces propositions.
Toutes les décisions sont rapportées dans les rapports officiels. Celles-ci sont résumées et commentées par le gestionnaire de liaison de l'IARU, le gestionnaire HF et le gestionnaire VHF en CQ-QSO. Les recommandations concernant la HF et la VHF sont également compilées dans un "HF Manager Handbook" et un "VHF Manager Handbook", des manuels pratiques qui donnent un bon aperçu de toutes les recommandations (comme le plan de bande, etc.) et sont disponibles pour tous les membres.
Chaque association membre (comme l'UBA) désigne un agent de liaison. Ses fonctions consistent à transmettre les informations et les questions aux administrateurs ou aux comités responsables. S'il n'y a pas de responsable spécifique, il s'occupe lui-même de l'affaire.
Rencontres informelles à Friedrichshafen
Le Ham Radio, qui a lieu chaque année à Friedrichshafen, est une excellente occasion de tenir des réunions informelles avec les différentes délégations. A l'avenir, ces réunions informelles pourraient prendre un caractère plus officiel afin de remplacer les réunions de travail officielles.
Conférences triennales
Le fonctionnement de l'IARU est basé sur les conférences triennales et les réunions intermédiaires. Toutes les sociétés nationales membres peuvent soumettre des propositions. L'UBA présente les propositions émanant des commissions ainsi que des membres individuels, après qu'elles aient été approuvées par le Bureau exécutif.
Ces propositions sont discutées au sein des commissions et des groupes de travail, tandis que l'assemblée générale de la Région 1 de l'IARU doit ratifier les décisions des commissions et des groupes de travail.
Une tâche essentielle est la préparation de la CMR (Conférence mondiale des radiocommunications) périodique, organisée par l'UIT. C'est lors de ces conférences que l'attribution du spectre radioélectrique est décidée. La WARC (World Amateur Radio Conference) est la conférence de l'IARU qui prépare la CMR.
Une deuxième tâche tout aussi importante est de participer à l'élaboration de réglementations internationales, ce qui est particulièrement d'actualité en Europe où une grande partie de cette matière est traitée au niveau européen.
Photo de la bannière en haut de cette page : Tous les participants à la conférence de l'IARU en 2017 à Landhut (Allemagne).